Après la découverte de l’architecture médiévale et sa restauration avec les matériaux et les procédés de la tradition, au passage entre XIXe et XXe siècle on constate l’emploi du fer et l’introduction du béton armé dans les chantiers de conservation et de réhabilitation. Dans l’Italie du nord (le brevet du béton armé Hennebique était dans les mains de l’entreprise Porcheddu de Turin, dont le Politecnico di Torino conserve les Archives) on trouve bien de projets expérimentaux (à Milan, Turin, Verceil). Le passage aux nouveaux matériaux et aux techniques nouvelle n’y est pas fluide et s’insère dans un débat très passionnant, souligné par des textes doctrinaux qui marquent la réflexion de la théorie de la restauration par rapport à l’emploi des technologies « modernes ». L’article est partie d’un volume qui rassemble des travaux nés depuis 2010, qui proposent une relecture critique des restaurations de monuments au XIXe siècle. Son ambition est de renouveler l’historiographie, mais aussi d’éclairer les pratiques actuelles, en préparant un « manifeste renouvelé de la restauration » pour poser une réflexion susceptible de répondre aux limites du cadre actuel. L’ouvrage comprend des travaux nés du projet "Construire, Restaurer, Détruire : les chantiers du XVIIIe au XXe siècle", dirigé à partir de 2017 par Arnaud Timbert à l’Institut National d’Histoire de l’Art. Les deuxième et troisième séances du cycle de séminaires organisé à l’INHA dans le cadre de ce projet sont publiées ici : celle du 6 avril 2018 dirigée par Bruno Phalip, "Une image trompeuse ou l’illusion du temps aboli. Les « fantômes mensongers » du restauré aux XIXe et XXe siècles", et celle du 8 juin 2018 dirigée par Fabienne Chevallier et Bruno Phalip, "Les technologies modernes dans les chantiers de restauration du début du XIXe siècle à 1920. Sources, pratiques et théories dans l’environnement européen".

Le passage aux technologies modernes dans les chantiers de restauration des monuments du Moyen Age entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe en Italie. Le renouvellement des paradigmes et des textes doctrinaux / Naretto, Monica (HISTOIRES CROISÉES). - In: Restaurer au XIXe siècle / Phalip B., Luneau J.F, Chevallier F.(dir.). - STAMPA. - Clermont-Ferrand : Presses Universitaires Blaise-Pascale, 2022. - ISBN 978-2-38377-020-6. - pp. 421-436

Le passage aux technologies modernes dans les chantiers de restauration des monuments du Moyen Age entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe en Italie. Le renouvellement des paradigmes et des textes doctrinaux

NARETTO MONICA
2022

Abstract

Après la découverte de l’architecture médiévale et sa restauration avec les matériaux et les procédés de la tradition, au passage entre XIXe et XXe siècle on constate l’emploi du fer et l’introduction du béton armé dans les chantiers de conservation et de réhabilitation. Dans l’Italie du nord (le brevet du béton armé Hennebique était dans les mains de l’entreprise Porcheddu de Turin, dont le Politecnico di Torino conserve les Archives) on trouve bien de projets expérimentaux (à Milan, Turin, Verceil). Le passage aux nouveaux matériaux et aux techniques nouvelle n’y est pas fluide et s’insère dans un débat très passionnant, souligné par des textes doctrinaux qui marquent la réflexion de la théorie de la restauration par rapport à l’emploi des technologies « modernes ». L’article est partie d’un volume qui rassemble des travaux nés depuis 2010, qui proposent une relecture critique des restaurations de monuments au XIXe siècle. Son ambition est de renouveler l’historiographie, mais aussi d’éclairer les pratiques actuelles, en préparant un « manifeste renouvelé de la restauration » pour poser une réflexion susceptible de répondre aux limites du cadre actuel. L’ouvrage comprend des travaux nés du projet "Construire, Restaurer, Détruire : les chantiers du XVIIIe au XXe siècle", dirigé à partir de 2017 par Arnaud Timbert à l’Institut National d’Histoire de l’Art. Les deuxième et troisième séances du cycle de séminaires organisé à l’INHA dans le cadre de ce projet sont publiées ici : celle du 6 avril 2018 dirigée par Bruno Phalip, "Une image trompeuse ou l’illusion du temps aboli. Les « fantômes mensongers » du restauré aux XIXe et XXe siècles", et celle du 8 juin 2018 dirigée par Fabienne Chevallier et Bruno Phalip, "Les technologies modernes dans les chantiers de restauration du début du XIXe siècle à 1920. Sources, pratiques et théories dans l’environnement européen".
2022
978-2-38377-020-6
Restaurer au XIXe siècle
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11583/2962881